
par Les P’tits Reporters
Nous allons vous raconter l’histoire du Titanic, paquebot transatlantique britannique, et de son naufrage dans la nuit du 14 au 15 avril 1912.
"Iceberg, droit devant !"
LA CONSTRUCTION DU TITANIC
Le Titanic est à son époque le plus grand des paquebots, il a été construit par les chantiers Harland et Wolff.
Selon le constructeur, le paquebot était le plus sécurisé et le plus luxueux du monde. Pourtant, il a coulé dans d’affreuses conditions lors de son premier voyage dans les eaux glaciales de l’Atlantique nord.
L’équipage, composé d’une multitude de professions, était d’environ 890 membres que l’on peut répartir en trois catégories : les marins qui dirigent le navire, les mécaniciens qui font fonctionner le paquebot et le personnel hôtelier, les plus nombreux, qui sont en charge du bien-être des passagers. Le capitaine, Edward John Smith, est mort pendant le naufrage à 62 ans.
LA VIE À BORD DU TITANIC
Le paquebot part de Southampton en Angleterre puis s’arrête à Cherbourg en France et enfin à Queenstown. Il est alors en route pour New York.
Les passagers embarquent en fonction de leur classe et par des accès différents car les classes ne se mélangent pas.
En 1re classe, les cabines les plus luxueuses sont constituées de plusieurs pièces et ont une salle de bain.
En 2e classe, elles ont 2 à 4 couchettes et un lavabo.
En 3e classe, elles ont 2 à 6 couchettes et se trouvent au niveau des ponts inférieurs. Il y a aussi quelques dortoirs.
Pour le dîner, une grande salle à manger accueille les passagers de 1re classe où leur seront servis pas moins de 7 plats différents.
En 2e classe, la salle à manger est plus petite mais elle est reliée à la même cuisine que celle de la 1re classe et est équipée d’un piano.
La 3e classe a sa propre cuisine et plusieurs services sont nécessaires pour que tout le monde puisse manger.
Plusieurs distractions sont prévues pour la 1re classe : salon de lecture, fumoirs, jardin exotique, gymnastique, piscine, un orchestre ... tandis que la 2e classe a accès à un fumoir et une bibliothèque.
Tout se passe bien à bord du bateau : les plus riches profitent des loisirs tandis que les plus pauvres boivent des bières et dansent. Mais c’est à grande vitesse que le Titanic se rapproche de son tragique destin.
LE NAUFRAGE DU TITANIC
LA COLLISION
Dès 09h00, le Titanic reçoit des messages d’alerte sur la présence d’icebergs de plus en plus nombreux sur sa trajectoire. Le commandant n’en tient pas compte.
22h00, la température extérieure devient nulle ainsi que celle de l’eau une demi-heure plus tard.
23h40, le veilleur Fréderick Fleet aperçoit un iceberg, droit devant à moins de cinq cents mètres et s’élevant à environ trente mètres au-dessus de l’eau. Le message est transmis immédiatement au 1er officier William Murdoch, alors de quart. Celui-ci essaye de faire virer le navire. Mais le paquebot heurte l’iceberg à tribord. Le choc avec l’iceberg est perçu par le commandant Smith qui se trouve dans sa cabine. Le choc fait alors sauter des rivets et ouvre une voie d’eau dans la coque sous la ligne de flottaison. Les portes étanches sont alors immédiatement fermées afin d’éviter un envahissement plus important.
Mais l’eau commence à remplir les cinq compartiments du bateau or le Titanic ne peut flotter qu’avec quatre de ses compartiments à l’avant remplis d’eau. Le commandant ordonne de stopper les machines.
23h50, l’avant du bâtiment s’est enfoncé de 4 mètres sous la mer. La chaufferie n°5 est inondée. Le commandant fait appel à Thomas Andrews, l’architecte du paquebot, et les deux hommes partent faire leur inspection. Andrews comprend alors que cinq compartiments sont déjà envahis : le navire coulera dans une heure ou deux tout au plus.
00h10, le premier rappel de détresse est envoyé et des fusées sont envoyées régulièrement jusqu’à 1h40.
00h20, l’eau envahit déjà les quartiers de l’équipage à l’avant.
00h45, les navires ayant capté le signal de détresse sont ralentis par la glace.
L’ORGANISATION
À 00h05, le commandant rassemble l’équipage. Pendant ce temps, en première classe, seuls quelques passagers se sont rendu compte que le navire avait stoppé ses machines. Les stewards passent alors dans les cabines pour inviter les passagers à mettre des vêtements chauds et un gilet de sauvetage, puis ils leur demandent de se rendre sur le pont des embarcations. Afin de rassurer les passagers, l’équipage leur assure qu’il s’agit d’un exercice. Seuls quelques passagers se dirigent vers le pont des embarcations pour monter dans un canot. Certains prennent cette information à la légère et continuent de dîner et de festoyer.
Pour assurer la bonne organisation de l’évacuation, il est crucial de maintenir l’énergie électrique du navire le plus longtemps possible. Cependant, l’eau froide s’introduisant dans le navire risque de faire exploser les chaudières à cause du choc thermique.
Il y a vingt canots à bord du Titanic pour une capacité totale de 1 178 personnes contre 2 200 personnes à évacuer sur le paquebot.
À 00h25, l’ordre est donné de faire monter les femmes et les enfants en premier dans les canots de sauvetage. Au même moment, l’orchestre se met à jouer à l’avant du pont des embarcations sur ordre du commandant Smith qui veut ainsi éviter tout début de panique. Malgré cela, l’évacuation est très lente ; la majorité des passagers refusent d’embarquer, ne croyant pas à l’imminence du naufrage.
Les 1res classes sont avantagées pour obtenir une place dans ces premiers canots, et certains acceptent aussi monter des hommes, comme les 2e classes dans une moindre mesure.
À 00h40, l’équipage commence à faire descendre les premiers canaux de sauvetage mais deux difficultés se posent : il n’y a pas assez de canaux pour tout le monde et certains partent à moitié vides ; le premier est parti avec seulement 27 personnes à son bord alors qu’il pouvait contenir jusqu’à 65 personnes.
L’ÉVACUATION
À partir de 01h15, l’eau commence à envahir la proue du navire et les passagers, qui étaient alors incrédules, commencent à se résoudre à la réalité du naufrage ; l’évacuation s’accélère.
Vers 02h00, il ne reste plus aucun canot standard en bois pour les passagers restants ; il n’y a plus aucune échappatoire, d’autant plus que les événements vont encore s’accélérer et s’intensifier. Les officiers se tournent vers les 4 derniers canots pliables.
À 02h10, le commandant relève les opérateurs radio de leur fonction puis retourne sur la passerelle, tandis que Thomas Andrews reste dans le fumoir de 1ere classe. L’orchestre s’arrête de jouer peu avant que le paquebot ne commence à s’enfoncer.
Vers 02h15, l’eau envahit l’avant du pont des embarcations et la passerelle de navigation. Les canots s’éloignent du navire et des personnes nageant dans l’eau glaciale les rejoignent.
Les gens dans les canots de sauvetage voient alors les hélices sortir de l’eau. La pression exercée accable les gens encore à bord.
02h18, les lumières du Titanic clignotent une dernière fois puis s’éteignent définitivement. Un instant plus tard, le paquebot se brise en deux.
Mais Il ne se brise pas complètement, ce qui fait que l’avant entraîne l’arrière. Il se dresse à 90° et descend comme un ascenseur, il emporte avec lui les derniers passagers.
Alors que la partie avant coule, la partie arrière flotte pendant quelques instants et se remplit d’eau lentement jusqu’à ce qu’elle sombre à son tour vers 02h20, soit deux heures quarante après la collision.
Les cris d’agonie des centaines de naufragés se débattant dans l’eau sont largement audibles depuis les vingt canots situés alentour, et dans plusieurs d’entre eux éclatent des débats sur la nécessité de revenir sur les lieux du naufrage.
Un officier avec des hommes vident un canot pour rejoindre les naufragés pour les secourir. Malheureusement, ils ne trouvent qu’un champ de cadavres en raison de la température de l’eau.
Durant cette nuit du 14 au 15 avril plus de 1500 passagers ont perdu la vie. Tout aurait été différent si le Titanic avait percuté l’iceberg de plein fouet car l’avant du bateau était plus solide.
- Sauvetage du Titanic
EN PLUS
LIVRES (disponibles au CDI)
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EN LIEN AVEC LE PROGRAMME DE 4e
Présentation de M. DERISSON, professeur d’Histoire-Géographie-EMC au collège Jean Moulin
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LE FILM
Le réalisateur James Cameron écrit et produit un film en 1997, en intégrant à la fois des aspects historiques et fictifs.
En 1997, l’épave du Titanic fait l’objet d’une exploration menée par des chercheurs de trésors en quête d’un diamant bleu qui se trouvait à bord du bateau lors du naufrage. Frappée par un reportage télévisé, l’une des rescapées âgée de 102 ans, Rose DeWitt, se rend sur place et évoque ses souvenirs. En 1912, fiancée à un riche homme d’affaires arrogant, Rose croise sur le bateau un homme de troisième classe prénommé Jack ; commence alors un grande histoire d’amour.
LE DOCUMENTAIRE
Grâce aux nombreux plans qu’il a tournés lors de ses sept expéditions sur l’épave du Titanic, le réalisateur James Cameron a reconstitué le naufrage du paquebot. Réunissant de remarquables séquences sous-marines, des dossiers historiques, des témoignages de survivants et des scènes de son film Titanic, Cameron et son équipe tentent de répondre à certaines des questions restées sans réponse depuis la catastrophe. Comment le navire s’est-il exactement brisé ? Pourquoi une section du paquebot se trouve-t-elle si loin du reste de l’épave ? Les membres de l’équipage auraient-ils pu sauver plus de passagers ? Une enquête de cette ampleur, inédite à ce jour, apporte son lot de révélations. Ainsi, le navire ne s’est pas brisé en deux, mais en quatre, les nombreux débris se dispersant ensuite dans les fonds marins de l’océan Atlantique.
Article rédigé par Manon B. et Mikaël B.