Mercredi 23 mars 2022, les élèves de 3eA et de 3eB ont fait un bond dans le passé en visitant le CERCIL, Musée-Mémorial des enfants du Vel d’Hiv.

Fondé en 1991 par Hélène Mouchard-Zay, le Centre d’Étude et de Recherche sur les Camps d’Internement du Loiret a pour objectif de garder le souvenir des victimes de la Shoah en France, en particulier les déportés, hommes, femmes et enfants, internés dans les camps de Pithiviers, Beaune-la-Rolande et Jargeau.

Au cours de la visite, les élèves ont parcouru les allées du Musée afin d’en apprendre plus sur les conditions de la déportation, de l’internement et de la disparition des victimes de la barbarie nazie, en particulier les 4 000 enfants arrêtés à Paris durant la Rafle du Vel’ d’Hiv en juillet 1942.

Dans la cour, ils ont pu observer un fragment de la baraque 4 du camp de Beaune-la-Rolande. Classé au registre des Monuments historiques, le bâtiment permet alors d’avoir un aperçu des conditions inhumaines d’internement et d’avoir une idée de la détresse des prisonniers entassés là.

Toujours dans la cour du Musée, la photographie de la petite Aline Korenbajzer a permis à chacun de réaliser que pour les Juifs, la vie ne tenait plus qu’à un fil durant la guerre. L’enfant fut en effet arrêtée avec sa mère le 16 juillet 1942, quinze mois après son père, Abraham. Internée au Vel’ d’Hiv’ puis à Beaune-la-Rolande, elle fut envoyée à Auschwitz-Birkenau où elle fut assassinée le 31 août 1942, le jour de son troisième anniversaire. L’enfant, martyr parmi les martyrs, est aujourd’hui l’incarnation de ces enfants lâchement anéantis. Elle est l’emblème du Cercil et de sa volonté de conserver leur mémoire.

La visite s’est poursuivie dans la salle de projection du Musée pour un visionnage de dessins animés de propagande réalisés par les Allemands, les Français et les Américains, l’occasion de parler des moyens utilisés durant le conflit par chacun des camps pour imposer ses idées.

À la fin de la présentation, les élèves se sont arrêtés un instant dans le Mémorial du Musée où ils ont pu observer les photographies et les noms des 4000 enfants internés dans le Loiret durant la guerre.